Nuit bien froide suite à l’orage. Deux ou trois degrés me dit on au refuge. Merci aux voisins de bivouac anonymes pour m’avoir offert une lampée de Rhum ! Trop bon !
Dès le départ, ça dégringole jusque dans la vallée. Il fait de plus en plus chaud, et chaque passage de village est l’occasion de boire un litre.
Je croise un premier serpent au bord du chemin, a première vue une couleuvre. Arrivé à Landry pour le déjeuner, j’avais prévu d’acheter au supermarché Proxy annoncé plus tôt. Mais en fait, il n’y a qu’une petite épicerie multi-fonction, et elle n’ouvre qu’à 15h30. C’est un problème, car ça va être tendu de rallier le Refuge de Rosuel en repartant aussi tard, et il n’y a rien pour bivouaquer avant… Je décide d’aller manger à un restaurant en terrasse, pour passer le temps. Je me réapprovisionne ensuite à l’épicerie et je file dans les bois pour remonter la vallée en direction du refuge.
C’est à ce moment que l’orage approche. Je suis au milieu des bois quand l pluie commence à tomber. Ce coup ci, je suis bien moins exposé qu’hier, mais l’orage est beaucoup plus gros, et surtout, il vient droit sur moi.
Lorsque un premier éclair tape à moins d’une seconde, j’arrête de marcher, et je me réfugie tant bien que mal contre les rochers, partiellement à l’abri. Je vais rester là presque une heure, à attendre que l’orage passe, et il va y avoir encore trois ou quatre impacts très proches.
Lorsqu’il s’éloigne, je reprends ma marche. J’ai beau aller aussi vite que possible, il est déjà tard. Je décide de faire du stop pour essayer de me rapprocher du refuge, la suite de la forêt étant très routière, et le refuge étant le terminus. A trois km du refuge, un van s’arrête et me conduit gentiment jusqu’au bout de la route. Une heure gagnée. Je vais y dormir. Trop trempé et crevé pour chercher l’espace de bivouac. Demain, si je pousse bien, je vais arriver à Val d’Isère. Lessive, camping, raclette et bière entre marcheurs sont au programme. Au pire, ce sera Tignes.
Des orages, encore des orages, toujours des orages… Tu nous a fait rêver, nous qui étions sous la canicule!
Moi j’ai la canicule ET les orages ?
Moi ça me fait pas rêver du tout… ?
La foudre à moins d’une seconde, ça fait du < ~300 mètres à la ronde.
Et tout seul dans les bois, ça doit bien faire son petit effet, au niveau de l'ambiance — genre "Fin du monde" !
T'as un petit peu flippé quand même ? ?
Je te raconterai ?