Ça y est, je l’ai eu le bon gros orage corse après un été de sécheresse ! Il était trois heures du matin lorsqu’il a éclaté, après plusieurs séries d’averses tout au long de la nuit. Il a été accompagné de vents violents, et chaque coup de tonnerre résonnait dans tous les coins, vu la vallée encaissée du bivouac. Ça tapait de tout les côtés, et ça a bien duré dans les quarante cinq minutes.
J’aurais bien aimé aller jusqu’à la bergerie, sous le porche, et me faire une séance photo, mais j’étais trop bien, blotti dans mon duvet. Juste quand je pensais me reposer à nouveau, nouvel orage tout aussi violent à cinq heures. Je traîne donc avant de me lever, et par chance il ne pleut plus. Le temps de ranger mon paquetage, il est déjà huit heures. Je suis logiquement assez fatigué.
L’étape du jour consiste en une grande ascension sur les crêtes, dans une tempête nuageuse éprouvante, mais je monte bien finalement malgré la fatigue.
Arrivé au sommet, je suis rejoint par le groupe que je côtoie régulièrement depuis plusieurs jours.
Commence ensuite la seconde moitié de l’étape, une longue descente de 1200m. Je descends tranquillement, d’abord dans les rochers, assez raides, puis progressivement dans la forêt.
Le sentier suit une rivière depuis sa source, et je passe plusieurs cascades et piscines naturelles. Malheureusement, la météo n’est pas à la baignade. Je rejoins la cascade des anglais.
Le sentier continue de suivre la rivière à travers la forêt, avant de rejoindre la route à Vizzavona. Je descends au terrain de bivouac près de la gare. Le pépé du lieu nous avertit que nous n’avons pas intérêt à aller nous fournir à l’épicerie plus loin. Si on dort ici, on consomme ici. charmant !
Une partie du groupe termine ici son GR20, après avoir déjà réalisé la partie sud une précédente fois. Nous célébrons leur arrivée, et allons nous coucher (il vont célébrer encore un petit peu, mais pas trop 🙂 ). Demain, je ferai un inventaire avant de ravitailler, et je tenterai l’étape dix plus une partie de la onze, jusqu’à Bocca di Verde. Cela devrait permettre de doubler l’étape en deux jours.
Alors le pépé n’a pas changé 🙂 ! J’ai dormi ici aussi !