Je m’étais planifié un petit décrassage, je finis rincé, limite karcher ! Cette randonnée de 27km et 1800m de dénivelé cumulé n’aura pas été de tout repos, mais des plus agréables. En route pour Gréolières les neiges, en direction d’Aiglun, du Mas, et retour par l’ascension de la montagne de Thorenc.
Je démarre donc à la station de Gréolières les Neiges, sous un soleil déjà radieux, à 9h30. Je trouve le GR4 rapidement, après avoir marché quelques mètres sur une piste à raquettes. Il y a quelques plaques de neige, mais rien d’extraordinaire sur ce versant sud. Arrivé en haut, j’entame la grosse descente en direction d’Aiglun.
1000m raides sur un terrain assez difficile. Lit de feuilles tassées par la neige des semaines passées, zones ravinées, et nombreuses plaques de neiges pendant les cent premiers mètres de descente.
D’autant plus que dois être un des premiers marcheurs de la saison à arpenter le sentier. C’est assez éprouvant et cassant, surtout pour un GR. Le sentier croise plusieurs ruisseaux dans la descente, trop tôt pour avoir besoin de ravitailler.
Au loin derrière, j’arrive à entrevoir la cascade de Vegay. Et ça descend toujours, jusqu’à rejoindre l’Estéron.
Je le longe un peu la rivière jusqu’au confluant de la Gironde, que je traverse sur un pont de pierres.
Passé ce pont, le sentier remonte la montagne de Charamel, en plein soleil sur la face sud. A mi-chemin du sommet, une petite portion suit la route jusqu’au hameau des Tardons. Encore un effort, et voici la crête !
Je fais une petite pause snack bien méritée, et je me remets en marche. Le sentier redescend de l’autre côté mais rapidement, à la balise 97, je bifurque à l’ouest, et quitte le GR4. Ce nouveau sentier doit me mener au Mas, petit village surplombant la Gironde. Je remonte d’abord sur la crête, et une fois celle-ci franchie à nouveau, je longe le flanc de la montagne jusqu’au village.
Je me ravitaille au lavoir un peu en contrebas. L’eau est indiquée non potable, et j’en profite pour tester mon nouveau filtre à eau. Passée cette halte, je suis à nouveau le chemin qui descend en direction de la Gironde, que je franchis cette fois sur un pont de bois.
Comme c’est l’usage, lorsque l’on franchit un pont, cela signifie que la descente cède la place à la montée… et pas des moindres, puisqu’il me faut gravir la montagne de Thorenc, que j’avais dévalée en début de randonnée. Ça démarre assez calmement en suivant le lit d’un ruisseau quelques minutes. Ensuite, le sentier serpente entre les saillies de calcaire, et la progression est autrement plus douloureuse…
Comme durant la phase initiale de descente, je passe des packs de neige sur les cent derniers mètres. J’arrive finalement à la fin de la journée sur la crête, mais celle-ci n’est pas finie.
Rafraichi par une brise régulière sur les hauteurs, je dois maintenant suivre la ligne de crête et grimper le pic de Fourneuby, alors que le soleil se couche progressivement dans mon dos.
Le décor prend une teinte orangée. Il ne faut pas trainer, car si les trois derniers kilomètres ne poseront pas de problèmes, en suivant la route jusqu’à la station, il me faut encore arpenter la crête un moment, puis descendre à travers bois pour la rejoindre. De plus, la montagne organise quelques distractions autour de moi, en me faisant croiser quelques chamois.
Il fait encore jour lorsque je rejoins l’axe routier, mais le crépuscule envahit les alentours pendant mes dernières minutes de marche. Je finis donc à la frontale, largement aidé de la pleine lune, et je rejoins la voiture peu avant 20h, après dix bonnes heures de rando (pauses inclues), sans rencontrer le moindre randonneur. Je profite de ces moments nocturnes pour prendre quelques photos (avec les avantages et les inconvénients de la pleine lune !)
Le parcours
Cette trace étant celle de mon GPS, une marge d’erreur est à prendre en compte. En se basant sur les traces IGN, cette randonnée est plutôt de 27km et 1800m de dénivelé cumulé.