Lever 6h du matin, j’ai une grosse journée avec deux étapes en une.
Je suis de retour au refuge pour un jus d’orange et profiter des toilettes (on ne refuse jamais ce luxe lorsqu’il se présente !), et c’est alors qu’une averse vient de mêler à cette matinée. Étant au refuge, je peux m’abriter sans soucis, le temps qu’elle passe. Je me dis que quand même, j’ai le cul bordé de nouilles ! A 7h30, je suis parti. Je franchis les Portes de l’Hiver, et je commence ma descente vers l’Alpage de Lapisa, en contrebas du Col de Cou.

Le chemin est en fait principalement de la piste 4×4, où je croise vaches et chevaux, parfois bien (trop) au milieu du chemin… arrivé à l’alpage, un couple de randonneurs que je croise depuis le premier jour m’offre un jus d’orange, bien apprécié par cette chaleur.

Je me remets en route et gravis le Col de Cou, frontière Franco-Suisse. Retour en France…

S’ensuit une grosse descente à travers les pistes, avant de remonter le Col de la Golèse. Il est midi trente quant j’atteins le sommet, il vaut très chaud, et je m’arrête au refuge du même nom pour déjeuner. Bière et omelette ! Lorsque je me remets en route, je commence une nouvelle étape, la précédente terminant à ce refuge. Une longue, très longue descente m’amène à Samoëns. Une fois en bas, je m’achette du saucisson local, et je décide de réserver une chambre à l’auberge de Salvagny, terme de cette étape. La zone est urbaine, et la suite est une grosse montée de 1500m. De plus, l’orage gronde, ce qui me conforte dans ce choix. Lors du passage des Gorges de Tines, c’est la grosse saucée.

Je ne suis pas tranquille, c’est très glissant, en dénivelé, et il pleut de plus en plus fort, avec le tonnerre. J’arrive à l’auberge à 19h, trempé (on reparlera du cul et des nouilles), mais j’ai droit à une douche, un bon repas, un lit, et le lavage de mes affaires. Demain, grosse ascension !