La journée commence par une ascension à travers la forêt. Le chemin recommence, comme hier, à longer des falaises rocheuses. La pente reste par contre raisonnable, et je fais 13 miles avant de me trouver un joli coin avec vue, sur les crêtes surplombant le sentier. J’ai franchi les 1600 miles, mais je n’ai pas vu de marque.

L’après midi, le scénario change. Entre chaleur écrasante, vent brûlant, et dénivelé très raide, ce sera un des après-midi les plus éprouvants de ce PCT. C’est par contre très beau. Je commence à m’habituer à ne pas avoir de cartes, rapports, ou GPS. Je prends davantage le trail comme il vient, sans l’anticiper.

Le chemin longe des falaises avec de violents hauts et bas. En passant sous des névés, de petites cascades fraîches permettent de remplir les bouteilles. Sous presque toutes, je remplis mon chapeau avant de le remettre sur ma tête. Effet immédiat ! Car comme dit Pierre, à 14h, il est midi au soleil. Après ce passage, le chemin enchaîne plusieurs violentes ascensions. On se croirait revenu dans la Sierra.

Une fois les pentes plus calmes, je traverse une forêt partiellement brûlée. Je redescends sur l’autre versant. Je campe mile 1621, près d’une langue de roche semblant se déverser de la montagne. Peut être une origine glacière ou volcanique… Les biches autour de ce camp sont légions.

Tout va te sembler tellement simple dans la vie normale maintenant… On ne t’entendra plus jamais râler !!!
….. Hein ? 😉 😉 😉
J’ai élargi mes limites, mais pas à ce point là ?
Lol 😉