La nuit a été calme, même s’il y a eu un peu de vent. Je me lève, range ma tente, et je vais faire le réveil pour mes comparses.
Au moment de prendre mon petit-déjeuner, je ne trouve pas mon gros sac de nourriture. Pourtant, je me souviens bien l’avoir placé dans l’alcove hier soir après manger.
Je crois d’abord à une blague, et je mange un snack. Mais le sac ne réapparaîtra pas. En route pour le Lac de Trecolpas, puis le Pas de Ladres, le ventre plutôt vide du coup. Ça sent le sac volé, je ne sais par qui ou par quoi, mais juste après avoir ravitaillé, c’est une tuile ! Heureusement, la route est parsemée de refuges, et la Madone de Fenestre est le premier de la liste, dans la descente du Pas de Ladres. Malheureusement, l’espace restauration n’ouvre qu’à midi, mais le gardien me fait cadeau d’un bon gros morceau de saucisson, quand je lui raconte ma mésaventure.
« Un renard, y a aucun doute » dit-il. « Ils sont montés jusqu’à la Cougourde et ils sont téméraires. » Ça se tient.
En dessous de la Madone, j’achète du fromage à la vacherie. Des gens charmants, qui m’offrent quelques gourmandises à leur tour en entendant mon histoire.
Direction le Pas du Mont Colomb. L’ascension est longue et épuisante. Elle m’avait parue plus facile dans l’autre sens, même avec la neige. Là, je souffre, mais j’arrive au col à midi et demi, à temps pour la pause.
La descente aussi est assez coriace, mais je rejoins le Refuge de Nice assez rapidement. On décore d’arrêter là, même s’il est tôt, monter le Basto maintenant, ce serait beaucoup, d’autant plus qu’un orage est annoncé. Ce sera donc une bière et une tarte aux myrtilles au refuge. Puis, on monte le bivouac un peu plus haut, et quand le soleil disparaît derrière les crêtes, un orage arrive sur la vallée, avec la pluie.
Demain, la journée commencera avec la Baisse du Basto, suivie de celle de la Valmasque, avant de descendre dans la Vallée des Merveilles. Déjeuner prévu au refuge.
Mmmmhhh la tarte à la myrtille quand t’as bien faim après les efforts ?
Han et le coup au moral que tu as dû avoir avec le coup du sac de bouffe ?
La tuile, notre Homo Sapiens s’est fait rouler par le goupil !
Y’a plus de respect 🙂