Au programme de cette randonnée de trois jours, pour le 14 juillet, le tour du Grand Capelet, avec un petit extra au refuge de la Valmasque. A la fois initiation pour des copains, et comparaison estivale de ma précédente randonnée dans la neige, cette dernière est également un baptême du feu pour ma nouvelle Freelite 1 (ou plutôt un baptême pour moi ! )
Cette rando n’a pas vocation à être trop intense (28km / 1700m de dénivelé positif, sur trois jours). Je suis accompagné de copains moins expérimentés en marche autonome, et il valait donc mieux préparer un circuit plus accessible et éviter les mauvaises surprises.
Du pont du Countet au refuge des Merveilles
La météo est assez clémente au départ du pont, et nous commençons notre ascension vers le Pas de l’Arpette, qui nous fera entrer dans la Vallée des Merveilles depuis la Gordolasque. C’est assez raide pour un premier départ, mais à coup de petites pauses, nous arrivons au premier palier, lorsque nous passons sous l’aqueduc que suivait le sentier depuis un moment. Un premier jeune chamois salue notre arrivée, pour le plus grand plaisir du groupe ! Le sentier monte ensuite tranquillement pendant plusieurs minutes, et nous croisons alors nos premières marmottes. Nous atteignons enfin le dernier palier qui doit nous amener au sommet du col. Tout le monde s’accroche, et malgré un vent frais un peu plus imposant, nous rejoignons le sommet pour la pause déjeuner. Avant de savourer un sandwich bien mérité, nous sommes quelques-uns à aller faire un tour sur la cime toute proche, pour prendre quelques photos.
Nous redescendons tranquillement en direction du refuge des Merveilles, et y prenons un snack à l’arrivée dans l’après-midi. Il est trop tôt pour établir le camp dans la zone de bivouac règlementée du refuge, et devons patienter. Je discute avec un garde du parc avant de pouvoir enfin installer ma tente. Ma Freelite n’a pas tout à fait les mêmes systèmes d’attache et de serrage que ma Hubba Hubba, et je suis un peu désemparé dans le montage. J’aurais dû lire davantage les documentations ! la voici installée sur un petit promontoire légèrement exposé au vent, mais de fait, moins chargé en humidité. Après un bon dîner en groupe à l’abri, chacun va se coucher et tester sa tente.
Du refuge des Merveilles au refuge de la Valmasque
La nuit a été très calme, et douce. je m’attendais à ce qu’il fasse plus froid à cette altitude, mais la température cette nuit a dû tourner autour de 8°. Je profite du lever de soleil dégagé après une fin d’après-midi chargée en nuages, et je range mon paquetage. Nous avons rendez-vous à huit heures pour la visite des gravures préhistoriques. Deux des membres du groupe décident de ne pas nous accompagner et préparer le chemin du retour par l’Arpette. Pour nous autres, c’est l’heure de la visite ! Pendant deux ou trois heures, nous allons arpenter la partie nord du Lac Long Supérieur, de pierre en pierre, profitant des explications de notre guide.
Retour au refuge pour déjeuner. Nos collègues nous quittent à ce moment pour remonter le Pas de l’Arpette, et quant à nous, nous nous mettons en route à travers la Vallée des Merveilles, avec en ligne de mire la Baisse de la Valmasque.
Le ciel se charge à nouveau, et devient assez grisonnant, bas, voire parfois menaçant. Nous franchissons la baisse en milieu d’après midi, non sans quelques efforts, et commençons notre descente le long du lac du Basto. Chamois et Bouquetins sont légion, et la progression est ponctuée de séances photos.
Lac après lac, nous arrivons en fin de journée au refuge de la Valmasque. Nous installons nos tentes de l’autre côté du barrage, sur un éperon rocheux, avec d’autres randonneurs, et sortons les réchauds pour le diner. J’ai un mauvais pressentiment. Ma tente est un peu de travers par rapport à la vallée, et en cas de coup de vent, je vais être particulièrement exposé. Mais comme je n’ai pas la place de la poster autrement, je fais avec !
Du refuge de la Valmasque au pont du Countet
Ça n’a pas loupé. Vers trois heures du matin, le vent s’est levé et a rapidement basculé en tempête. Redescendant la vallée, il a plié ma tente sur moi pendant deux bonnes heures. Je lutais pour qu’elle reste un minimum en place, mais les sardines sautaient et les haubans ne résistaient pas trop non plus. Les autres tentes souffraient tout autant, de part et d’autre de la zone de bivouac. Finalement, vers cinq heures, le vent est retombé et je me suis rendormi. Incapable de me préparer pour le lever de soleil, trop claqué, j’ai traîné jusqu’à 7h30.
Je décide de ranger mon sac et monter au refuge pour boire un café et manger quelques barres céréales.
Une fois le groupe prêt à partir, nous attaquons et remontons les trois lacs (les lacs Vert, Noir, et du Basto). Nous faisons une pause au pied de la baisse du Basto, et commençons l’ascension. Le terrain est beaucoup plus agressif que lorsque je suis passé par un mètre de neige… Éboulis, grosses roches instables, et sentier raide.
En parvenant au sommet, nous savourons la vue et le déjeuner. Après un moment à se régaler des monts environnants, nous repartons, et entamons la descente.
Celle-ci est particulièrement raide au début, et chaque pas doit être assuré pour ne pas déraper ou glisser plusieurs mètres plus bas. Pendant plusieurs minutes, nous descendons dans le stress, avant que les éboulis ne soient un peu plus stables et moins pentus. Nous continuons la descente en direction du refuge de Nice, où nous faisons une nouvelle pause. Des poules se baladent dans la zone. Étonnant ! Il faut continuer car l’heure avance, et il y a encore du chemin à faire avant de retrouver le pont du Countet et les voitures. Nous suivons le lac de la Fous.
La descente avant et après le mur des italiens est encore assez raide, mais le sentier reste bien aménagé. Nous rejoignons finalement la Gordolasque et le pont du Countet peu après vingt heures.
Retour peu après 20H ?? Des gens ont dû s’inquiéter……………………………………………………………………………………
😉
Et sinon, trop superbe la photo du lever de soleil tardif.