Voilà quatre mois que j’ai commencé cette aventure sur le PCT, et normalement, dans un mois, je la terminerai, ou serai en approche finale du Monument 78, à la frontière.
Avant cela, il faut passer l’Oregon. Et bien que très joli, c’est une véritable épreuve mentale. Entre le harcèlement quotidien des moustiques, et les mouches piqueuses, le manque d’ouverture sur les alentours, et la monotonie générale de ces journées plates en forêt, dur dur d’avancer dans un bon état d’esprit. Mais il faut bien !
Ce matin, une brume flotte sur le lac, et j’en profite pour une photo, avant de partir marcher 25 miles pour un autre lac, le Sisters Mirror Lake. La matinée passe très lentement, dans la forêt. Le sentier longe lacs, mares, et encore des lacs. Je comprends mieux pourquoi les lieux sont tellement envahis de moustiques. Il n’y a aucune rivière, ni ruisseau (ou alors ils sont très rares). Il n’y a que des marres ou des lacs, que de l’eau stagnante. En plus, les moustiques ne semblent pas avoir beaucoup de prédateurs.
L’après-midi, je traverse quelques prairies qui me permettent de sentir un peu le vent. Ensuite, il y a une jonction vers Elk Lake et son resort. Les copains y sont allés, mais pour ma part, la journée est trop avancée, et je préfère ne pas faire le détour. Je file donc en direction du camp, encore à 7 miles de là. Il y a une ascension de 1000 pieds sur 4 miles, ce qui permet aux montagnes et volcans alentour de se dégager. Leur vision me donne du baume au cœur, et mon allure s’en ressent. J’arrive au lac au moment exact du coucher de soleil. Bon, on nous avait un peu sur-vendu la vue, c’est pas ouf, mais ça reste joli.
Les copains arrivent peu après, avec une Root Beer pour moi en guise de Trail Magic. Demain, je vais enfin atteindre et passer les Three Sisters, les Obsidian Falls, à travers une nouvelle journée de 25 miles, pour rejoindre le camp de Big Lake le lendemain midi.
Vérino sors de ce corps !!
Faux ! Le stikmou d’Orégon a au moins un prédateur :
Le redoutable Walking Oliver des Alpes-Maritimes