Réveil à 5h50, je snooze deux fois avant de ranger mon paquetage. J’ai particulièrement bien dormi, certainement parce que ma tente était plus isolée que d’habitude.
Je prends mon petit déjeuner dans l’espace commun en bas du refuge, histoire de participer à la vie sociale de la montagne, puis je pars, direction le bas de la vallée. Je n’ai pas quitté le refuge depuis cinquante mètres, que je croise un groupe de quinquas allemands qui remonte. Et là, à quelques pas, une femme de ce groupe est en train de se vider tranquillement sur le bord du sentier, alors que le refuge est ses toilettes sont juste là, à portée de papier! Sérieux, c’est vraiment crade. Je file plutôt que m’énerver encore sur ce dégueulassisme (marque déposée).
Le sentier descend à travers la rocaille jusqu’aux bergeries d’u Vallone, puis suit des courbes de niveau dans la forêt. Je crois que c’est la première fois que le GR20 ressemble à un vrai sentier depuis le départ. J’apprécie.
Ensuite, il commence à remonter en direction du col Bocca di Fuciale. C’est une belle montée, mais on sent déjà que ce n’est plus du même niveau que les jours précédents, si ce n’est que les jambes sont lourdes et les genoux douloureux.
J’en arrive au bout comme toujours, et une demi-heure plus tard, je suis au refuge de Ciottulu di i Mori, pile à midi pour m’offrir un sandwich au jambon corse (7€) et un oasis (3€).
C’est très cher pour deux tranches de jambon cru épais entre deux tranches de pain, mais c’est bon.
Je joue avec un oiseau avide de miettes, et je repars à 13h, et redescends en direction des bergeries de Tula, en longeant la rivière Golu, bien tentante vu la chaleur aujourd’hui.
J’arrive à 16h à Castel de Vergio, genre d’hôtel restaurant mini station de ski, et surtout camping et gîte.
Je réserve mon espace de bivouac (6€). Il y a une petite épicerie, une laverie! Et un restaurant. Je vais immédiatement m’occuper de la laverie. J’y fais la connaissance de plusieurs randonneurs sympas, et nous nous donnons rendez-vous au restaurant. J’y mange des cannelloni à la brousse, dans des habits tout frais et propres. Puis, je rentre, je vais prendre une douche. Il fait froid, je ne suis pas super motivé, mais bon, il faut savoir profiter du confort lorsqu’il se présente, alors je fonce. Je prends donc une douche CHAUDE! Oui oui, chaude! C’est la dernière bonne surprise de cette journée. Parfaitement relaxé, je vais me coucher. Il se peut qu’il pleuve cette nuit, on voit les éclairs au loin. J’ai eu de la chance jusqu’à présent.
Ah ben heureusement des visions de petits oiseaux succèdent aux visions de gros cuculs qui font caca