Quelle bonne nuit ! Toutes mes batteries sont rechargés. Lever raisonnable à 7h30, suivi du rangement des affaires, avant de profiter d’une bonne heure à ne rien faire.
A 9h, les Trails Angels chez les Dinsmores nous ramènent au centre de Skykomish, au Cascadia Inn pour le petit déjeuner. C’est dimanche, buffet à volonté, c’est donc l’orgie ! Mais… c’est pas tout ça, mais il y a quand même 18 miles à faire aujourd’hui, et on est déjà en fin de matinée… A peine nous préparons nous à faire du stop pour retourner à Stevens Pass, que Mrs Dinsmore elle-même passe par là, se rendant à un marché de l’autre côté du col, et nous prend en voiture. Nous voici tous sur le chemin à 12h20. Bon, vu l’heure et les 18 miles, je vais finir à la frontale, pas de doutes ! Du coup, je ne me stresse pas trop, je démarre tranquillement, sur du plat.
Je croise pas mal de randonneurs à la journée, on est dimanche. Je discute, et me rassure auprès des locaux sur la météo des jours à venir. Tous me confirment que le nord est magnifique, et généralement plus sec que les miles précédents. Par contre, une nouvelle fois, je me rends compte que la notion de Trail Angel sur le chemin n’est pas naturelle ici, comme elle peut l’être en Californie. Les gens ici ne sont pas sensibilisés à ce principe. C’est dommage mais ça ne les rend bien sûr pas moins sympathiques ! Je continue mon chemin et débute enfin une petite ascension.
Au sommet, je croise un groupe qui tente d’apprivoiser quelques oiseaux avec des graines. Je leur en demande quelques unes et tente ma chance. A force d’un peu de patience et de calme, je les vois se poser sur ma main, et venir y picorer tranquillement, pour mon plus grand plaisir et celui du groupe, qui fit preuve de moins de réussite…
Soit ces oiseaux sont particulièrement téméraires, soit ils ont l’habitude du Trail Magic humain… Il me faut continuer, et je gravis Grizzli Peak au coucher du soleil. La nuit tombe progressivement durant ma descente, et il me reste une dernière ascension de nuit pour rejoindre Pear Lake au mile 2480.
Je continue mon chemin et débute « enfin » une petite ascension…
Ça te manquait tant que ça? 🙂
Héhé, le plat c’est monotone !