Je me lève tranquillement ce matin. Il n’y a pas beaucoup de miles avant l’approche de Forester Pass.
Le début de matinée est principalement composé de forêts, et le chemin est parsemé de névés et autres blocs de neige. Cela devient mon quotidien maintenant, surtout dans les descentes (je me dirige généralement vers le nord, et les descentes sont donc plutôt face nord).
Je déjeune sur un Bighorn Plateau encore bien enneigé.
Il fait chaud, depuis plusieurs jours. La neige semble fondre très vite. Ceux qui passeront par là dans trois ou quatre jours n’auront déjà plus le même paysage à ce rythme !
Je descends dans un dernier vallon, traverse deux torrents vigoureux (les pieds dans l’eau, pas le choix), et je commence l’ascension de « l’approche » de Forester Pass.
Il y a beaucoup de neige et elle est très molle. Ma progression reste lente et difficile. Je m’enfonce souvent brutalement jusqu’à la cuisse, et sortir de là avec vingt kilos sur le dos, c’est pas gagné !
Je retrouve une bonne part du groupe Whitney au mile 777. J’ai le col en ligne de mire. Il est impressionnant !
Pourtant, je suis déjà bien monté, puisque l’altitude est d’environ 3600m. Il ne me reste que 400m et quelques à gravir demain matin. Réveil 4h, départ 5h. C’est ce qu’il faut pour une bonne neige dure ! Au passage, je bats mon record d’altitude de bivouac, avec ces 3600m 😉
Tu ne souffres pas du MAM (mal aiguë des montagnes) à cette altitude? Bon courage!
Non ça va. Le pct te fait monter progressivement à plus de 3000 et t’y garde plusieurs jours avant ces gros pics. Ma principale difficulté liée à l’altitude, c’est le manque de souffle. Chaque effort me fait le perdre 😉
Moi perso, je trouve que t’en manques pas, de souffle! Bravo pour l’aventure
Oui je suis d’accord ! 🙂
« La neige elle est trop molle pour moi !!! »
(clin d’oeil pour les connaisseurs des classiques de la Culture Française bien sûr…)