Voici le récit de notre randonnée de quatre jours au cœur du parc de Cabo de Gata.
Nous les attendions ces vacances… Elles sont enfin arrivées, et nous les avons savourées sans ménagement !
Soleil, douceur, le contexte ne pouvait être meilleur. C’est donc la première semaine d’octobre que nous avons traversé ce parc aride et sauvage, armés de nos chaussures et de notre bonne humeur.
Lieu : Parc National de Cabo de Gata (Espagne – Andalousie)
Date : du 7 au 10 octobre 2013
Durée de marche : 4 jours
Dénivelé global : 1220 m
Altitude de départ : 1 m
Distance totale : 62 km
Difficulté : facile à moyenne
Le parc National de Cabo de Gata se situe à une trentaine de kilomètres à l’est d’Almeria, suivant le bord de mer de la bourgade de Cabo de Gata à Agua Amargua. Entre côte ciselée et vieux volcans, le contraste entre les bleus et les rouges est saisissant !
Nous avons parcouru les 62 km de ce tronçon du GR 92 espagnol en quatre jours. Par chance, un temps magnifique et estival nous a accompagnés, en ce début de mois d’octobre (30 degrés !)
Jour 1 : de Cabo de Gata à San Jose
Attention ! Cette étape est relativement longue (22km !), avec un passage un peu plus corsé en milieu de parcours. Il est possible de rejoindre le phare de Cabo de Gata par la route, et raccourcir cette première étape à une quinzaine de kilomètres.
Du village de Cabo de Gata au phare, la route longe un marais salant. Il ne faut pas se laisser piéger par la route mais plutôt arpenter le sentier qui s’engage dans ces salins. Nous avons eu la mauvaise idée de suivre la route sur 8 km sans grand intérêt, si ce n’est la mise en jambe…
Une fois le phare franchi, nous entrons réellement dans la randonnée et le parc. Le décor change du tout au tout, le relief apparaît, les côtes se cisèlent, et les têtes se vident devant ce décor majestueux.
La terre se rougit, parsemée de champs d’agaves au teintes vertes.
Le village de San Jose à l’arrivée est une réelle petite station balnéaire, toute équipée. Nous avons logé avec plaisir à l’hôtel Atalaya, sobre mais charmeur, idéalement placé au centre du village à 20 m de la plage, et dont nous avons raffolé des fritures.
Nous avons pu nous détendre dans le soleil couchant en faisant la planche dans une mer un peu fraîche mais tellement apaisante.
Jour 2 : De San Jose à La Isleta del Moro
Cette étape fut bien plus courte que la première, ce qui ne fut pas pour nous déplaire tant nos pieds étaient déjà douloureux ! Très important à ce sujet de penser à prendre des pansements pour ampoules à la pharmacie de San Jose, car nous n’en verrons plus jusqu’au retour à Almeria !
Cette étape fut magnifique, entre vieux volcans ridés, anciennes tours de guet, et panoramas au détour d’une côte ou d’un virage.
L’arrivée sur le village de la Isleta del Moro fut encore plus splendide. Ce village, très photogénique, réunit tous les ingrédients du dépaysement… Isolation, préservation, charme et authenticité en ont fait un moment délicieux, symbole de ces vacances.
Nous sommes arrivés en fin d’après midi à la Pension la Isleta del Moro, hôtel encore une fois assez sobre mais également plein de charme, accessible, et dont le balcon nous offrait une vue magnifique sur la plage à 15 m, les bateaux de pêcheurs, et les volcans El Frailes.
Nous avons une nouvelle fois apprécié la plage et nous sommes baignés, chaleureusement remerciés par nos pieds.
Nous avons mangé au bord de l’eau au très bon restaurant de l’hôtel (un peu cher mais c’est les vacances !)
Jour 3 : De la Isleta del Moro à Las Negras
Ce troisième jour nous a fait découvrir l’intérieur des terres en nous menant jusqu’au village de Rodalquilar, que nous avons longé. Nous avons pu y découvrir de vieilles mines au loin, ainsi que quelques cultures tentant de survivre dans ce désert aride.
Au détour d’un chemin, la rencontre avec un couple allemand en ballade nous a permis de partager un peu nos découvertes des deux jours passés. Le retour à la mer s’est fait plus tard par une immense plage où nous avons fait halte pour déjeuner. le vent ambiant semblait combler quelques kitesurfeurs.
Arrivés à las Negras, ce village n’était pas aussi joli et pittoresque que le précédent, mais ne manquait pas de charme.
Nous avons rejoint notre hôtel Bitacora, malheureusement un peu loin du centre, mais nous permettant de bénéficier d’un appartement complet. Nous sommes retournés au village pour nous approvisionner à la supérette locale, et avons mangé une succulente paella au restaurant La Palma.
Le lendemain matin, nous avons pu profiter de nos victuailles par un petit déjeuner ensoleillé sur la terrasse.
Jour 4 : de Las Negras à Agua Amargua
Cette dernière étape de notre périple fut un peu plus longue que les deux précédentes, sans atteindre toutefois la première. Sa principale difficulté fut son relief plus accidenté, dont l’ascension assez violente d’un coteau. Le balisage a également été très partiel, ce qui a rendu ce passage d’autant plus délicat.
A mi chemin, nous avons croisé le village « sauvage » de San Pedro.
Nous avons rarement autant savouré une bière et un dernier plongeon que lors de notre arrivée à Agua Amargua !
Le retour à Almeria se fit par taxi, après avoir appelé depuis un bar de plage local (et l’aide locale pour les explications) pour la somme de 60 €.
Ce qu’il faut savoir
L’Espagne et l’Andalousie sont réputées pour ne pas avoir un bon balisage de randonnée. Il est donc nécessaire d’avoir des bases d’orientation avant d’entreprendre une marche de ce type. D’autre part, Les guides, les sites, sont assez peu traduits. Il est donc d’autant plus important de bien préparer son itinéraire, ses étapes, et ses documents (cartes, guides, etc…) avant de commencer son périple. Cela pourrait générer des sources de stress, ou des difficultés, qui affecteraient le plaisir que procure ce site magnifique.
Sur le trajet que nous avons pratiqué, la première journée nous a vraiment paru plus difficile, par sa double longueur mais aussi par notre manque d’entraînement récent. A choisir, nous aurions probablement commencé notre marche plus loin, au phare de Cabo de Gata par exemple. Nous aurions été moins fatigués par la suite.
Il pleut rarement en Andalousie, et il fait chaud. Cabo de Gata est un désert côtier. Il est très important de bien choisir sa période (octobre pour nous). Nous avons eu des températures autour de 30 degrés malgré tout ! Attention donc à ne pas y aller en période trop chaude. Hors saison, nous avons eu un sentiment d’être seuls au monde, tout en découvrant la réelle signification de l’été indien. Ne pas oublier d’emporter suffisamment d’eau.
Les pharmacies ne sont pas légion dans le parc (la seule que nous ayons localisée étant à San Jose). Il est recommandé de s’équiper avant de débuter la marche.
Dernier point, les espagnols que nous avons rencontrés sur place ne parlaient pas très bien français ou anglais. Des bases d’espagnol sont donc importantes pour être un peu à l’aise…
Parcours :
bonjour je ne suis pas une habituée des commentaires ,mais pour avoir fait le même parcours , je trouve que la justesse de vos propos sur cette randonnée mérite d’être souligné .Je trouve votre blog très bien fait et je me suis retrouvée dans cette rando née que je vais retrouver avec beaucoup de plaisir dans 1 semaine
cordialement
Merci
Profitez bien de vos vacances au soleil !
Bonjour,
Déjà merci pour le résumé des promenades. Effectivement, je ne trouve pas grand chose sur les promenades en Andalousie, du moins en français voir en anglais. Je me doutais donc bien que le balisage ne devait pas être terrible :-S mais on s’en sortira (confiance). Pour les jours 3 et 4, avez vous suivi la route et passez vous près de la mer ? Merci d’avance
Toujours avoir des pansements sur soi, de même et ça peut paraitre con que des lacets de réserve (c’est assez embêtant d’avoir une chaussure de marche non serrée ^^)
Bonjour Vincent
En effet 😉 et à force de surprises, on apprend !
Pour ce qui est des jours 3 et 4, c’est surtout le 3 qu’on est entré dans les terres et qu’on a quitté la mer, temporairement, en passant par le village de Rodalquilar. On y a perdu le sentier plusieurs fois, et l’on a fait un peu à l’instinct, parfois en suivant la route, avant de le retrouver en approchant de la plage « El Playazo ».
Le jour 4, nous avons perdu le sentier pour l’ascension après le village de San Pedro. Moment de stress car ascension prononcée, sans repères, sans trouver le sentier. Puis, en approchant de son sommet, on le retrouve finalement. Le sentier reste globalement proche de la mer.
Nous avions commandé deux exemplaires du topoguide Editorial Alpina de ce parcours, par erreur, et en avons gardé un neuf sous blitzer, disponible à la revente.
Bonjour,
J’ai pour projet de parcourir le chemin de Cabo de Gata mais ne parviens pas à savoir si l’on peut ou non dormir sous tente dans la région ? Mon budjet étant un peu serré….l’un de vous saurait-il si le camping sauvage y est interdit ou autorisé ? Mille merci d’avance !
Marine
Bonsoir Marine
Le plus simple c’est peut être encore de contacter directement le site d’information du parc. C’est généralement ce que je fais pour les questions de bivouac
http://www.degata.com/fr/html/cabodegata/atencion.htm
Olivier
Bonsoir Marine, as-tu réalisé le parcours ou pas au final? Bivouac ou pension? Je crois que le camping sauvage n’est autorisé nulle part en Espagne, après ça se fait, cela dépend des terrains (et de ta capacité à marcher avec du poids).
Merci pour votre blog, cela m’a beaucoup aidé ! Concernant la première étape, on peut commencer la balade au phare, comme vous le dîtes, voire même plus loin, à la tour de garde qui est 1 km après le phare. Je conseille de prendre un répulsif contre les moustiques, surtout s’il a plus pendant les jours précédents (passer son temps à se défendre empêche de profiter du paysage !). Une fois arrivé à la playa Monsul, ne pas retourner sur le chemin carrossable mais prendre le sentier au bout de la plage qui longe la mer.
Voilà, encore merci pour toutes vos informations !
merci, et heureux que cette belle rando vous ai plu également !
Bonjour, plus j’y réfléchis, plus j’envisage de faire ce parcours en février a priori. Quel a été votre budget? (pardon, je reformule: l’hébergement vous a-t-il semblé bon marché, cher?) Y avait-il assez d’hébergements sur la route pour potentiellement décider en début d’après-midi où dormir, si on n’a pas envie de terminer l’étape? (je parle espagnol, donc peux appeler). Vous étiez content de votre topo?
Je suis surprise du balisage défaillant, en Catalogne, le GR92 est bien signalé.